Les Incontournables
Si le gigantisme de Dubaï attire, les Émirats arabes unis, Oman et le Qatar restent encore méconnus. Pourtant, entre les gratte-ciels et les boutiques de luxe, la mise en valeur des traditions et de la culture s’impose avec un panache qui vaut le détour. Zoom sur les visites à ne pas rater lors d’un voyage aux Émirats.
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L'essentiel des Émirats
Pour mieux connaître les Émirats arabes unis, le Qatar et Oman, rien de tel qu’un mini-guide pratique.
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Explorez les Émirats arabes unis
Les incontournables des Émirats
Si le gigantisme de Dubaï attire, les Émirats arabes unis, Oman et le Qatar restent encore méconnus. Pourtant, entre les gratte-ciels et les boutiques de luxe, la mise en valeur des traditions et de la culture s’impose avec un panache qui vaut le détour. Zoom sur les visites à ne pas rater lors d’un voyage aux Émirats.
Découvrir les trésors du désert - Oman
Aux portes du désert, au milieu d’une oasis près de Mascale, se dresse Nizwa. Son ancien fort crénelé, construit au XVIIe siècle, et ses murs clairs contrastent avec les palmeraies alentour et surplombent un souk où les poteries côtoient les épices, où les luminaires succèdent aux étals odorants de fruits et légumes. En prenant la route vers l’Est, l’oasis de Wadi Bani Khalid offre un peu de fraîcheur avec ses lacs turquoise se détachant des roches ocre. Plus au Sud, Wahiba Sands se distingue par ses dunes orangées à perte de vue.
Voir Dubaï autrement - Émirats arabes unis
De Dubaï, on a souvent l’image de Burj Khalifa, le plus haut gratte-ciel au monde avec ses 828 mètres, ou des palm islands, ces îles artificielles en forme de palmier. Mais Dubaï, c’est aussi le calme de son quartier historique, Al Bastakiya, construit au XIXe siècle. La mosquée Al Fahidi, les rues tranquilles et les boutiques d’artisanat apportent un charme indéniable et authentique à cette ville réputée pour sa démesure. Ville hôte de l’exposition universelle de 2020, Dubaï voit aussi naître un nouveau quartier, District 2020, qui fait la part belle à une architecture futuriste. 80% des infrastructures donneront ensuite vie à cette « ville intelligente » de 100 000 habitants.
Visiter un village bédouin - Émirats arabes unis
À quelques kilomètres de Dubaï, la réserve d’Al Marmoum rappelle aux voyageurs que la nature, si elle a été apprivoisée dans les villes, règne encore dans le reste du pays. S’étendant sur 10% de la surface du territoire des Émirats arabes unis, cette réserve abrite 26 espèces de reptiles et plus de 360 espèces d’oiseaux, dont 300 à 500 flamants roses. Cette escale est l’occasion de visiter un village bédouin au cœur d’une oasis dans le désert, avec les tentes traditionnelles, les zones pour la cuisine, les animaux d'élevage et l’espace réservé aux chameaux, et d’assister à un spectacle traditionnel.
Déambuler dans Doha - Qatar
À Doha, le souq Waqif est l’un des quartiers les plus animés de la ville. Les échoppes restent ouvertes tard et regorgent de spécialités telles que les épices, les noix ou les dattes fraîches, des fragrances rares, des bijoux, des vêtements et de nombreux objets souvenirs. Des restaurants, s’échappent des effluves qui mettent en appétit. Touristes, badauds et marchands se croisent dans ces rues où l’ambiance s’égaie quand retentissent les sonorités entraînantes des musiques traditionnelles jouées par des artistes de rue. Mais Doha, c’est aussi le calme qui règne au musée d’Art islamique présentant des pièces inestimables datant du VIIe au XIXe siècle.
Faire une plongée culturelle dans Abu Dhabi
Impossible d’évoquer Abu Dhabi sans parler de sa mosquée monumentale. Avec ses 82 dômes, ses 4 minarets de plus de 100 mètres de hauteur et son sol de marbre d’un blanc immaculé, elle figure parmi les plus grandioses au monde. Elle peut d’ailleurs accueillir 40 000 visiteurs. Si les 200 mosquées d’Abu Dhabi sont fermées aux non-musulmans, celle de Cheikh Zayed leur est ouverte. L’occasion d’admirer cette architecture impressionnante autant que le plus grand lustre et le plus grand tapis du monde !
Autre visite, autre ambiance. Depuis 2017, le musée du Louvre Abu Dhabi est le fleuron de la capitale des Émirats arabes unis en termes de culture. Dans le quartier de l’île de Saadiyat qui regroupe une offre de prestigieux musées, le Louvre Abu Dhabi présente des collections prêtées notamment par des institutions françaises. Elles font la part belle aux échanges et aux influences entre les cultures.
Observer la faune sauvage à Sir Bani Yas - Émirats arabes unis
Considérée comme un écrin écologique, l’île Sir Bani Yas abrite de nombreux animaux, dont des girafes, des guépards, des gazelles, des autruches, des hyènes ou la plus grande colonie d’oryx au monde. D’origine désertique, elle a été aménagée par l’émir d’Abu Dhabi et plantée de deux millions d’arbres dans le but de protéger les espèces de la péninsule arabique et des Émirats arabes unis menacées d’extinction. Safaris, VTT, kayak ou snorkelling : l’île propose de nombreuses activités pour partir à la découverte de ses richesses.
Mascate - Oman
La grande mosquée du Sultan Qabus, le palais royal, les murailles médiévales, la résidence d’Al Alam et ses forts de Jalali et Mirani… Mascate se visite facilement, entre monuments récents et passés. La capitale d’Oman, la plus petite et la plus chaude au monde, offre un visage paisible, entre mer, montagne et désert, bien différent de Dubaï ou Abu Dhabi, parfois déboussolantes.
L'essentiel des Émirats
Pour mieux connaître les Émirats arabes unis, le Qatar et Oman, rien de tel qu’un mini-guide pratique.
Bonnes pratiques
À faire. Une tenue correcte est exigée en public pour tous les voyageurs qui se rendent à Oman, au Qatar ou aux Émirats arabes unis. Bras et jambes doivent être couverts. Il n’est toutefois pas recommandé de « se déguiser » en adoptant la dishdasha et le keffieh que portent les locaux.
À éviter. Le sujet de la religion est épineux. Critiquer l’Islam, l’émir ou les autorités peut mener à une arrestation.
La main gauche est considéré comme impure. Il est mal vu de manger avec.
Insolite
Si les perles de Tahiti sont réputées dans le monde entier, on connaît moins celles du golfe persique. Pourtant, la pêche aux perles y connut son apogée au tout début du XXe siècle. Certaines tribus bédouines quittaient leurs oasis en été, saison propice au ramassage des perles. L’hiver, ils retournaient cultiver les palmeraies. L’activité finit par quasiment disparaître dans les années quarante, mais un entrepreneur japonais ouvrit une ferme perlière en 2005, près de Ras el Khaïma. 40 000 perles sont ainsi cultivées chaque année.
Lexique indispensable
Bonjour / bonsoir : Salaam Malekoum
Au revoir : ilâ l-liqâ
Bienvenue : Marhaban
Excusez-moi / s’il vous plaît : min fadlik
Merci : shoukran
Oui / non : Ayoua / Lâ
Comment allez-vous ? : kefalouk
Très bien, merci, et vous : Zen, wa ant ?
Je m’appelle… : ismi...
Gourmandise
La plupart des plats à déguster dans le golfe persique sont inspirés de spécialités étrangères, comme le biryani indien (du riz épicé au poulet, à l’agneau ou au poisson) ou le chawarma du Moyen-Orient. Cependant, le ghouzy reste un plat typique, généralement réservé aux soirs de fête. Il s’agit d’un agneau ou d’un jeune chameau cuit en méchoui, farci de riz, d’amandes et d’épices. Les voyageurs ont toutefois rarement la chance d’y goûter.
Mythes et légendes
Selon la légende, Sinbad, le célèbre marin aux sept voyages que l’on retrouve dans les Mille et une nuits, serait originaire d’Oman. Il serait né dans la ville de Sohar, au nord de Muscate. Au temps des Perses, les Omanais avaient la réputation d’être d’excellents marins. Issu d’une famille de pêcheurs, le jeune Sinbad aurait appris à maîtriser le boutre, ce bateau traditionnel omanais, avant de s’embarquer sur les mers.
On en parle
Le Qatar est confronté à une pénurie d’eau potable qu’il doit gérer au quotidien. La solution adoptée par le richissime état pétrolier consiste à dessaler l’eau de mer. Ainsi, quatre hangars géants ont été construits à 20 kilomètres de la capitale, Doha, pour stocker près de deux millions de litres d’eau consommable. D’autres projets similaires prévoient de doubler la capacité de stockage d’ici à 2026. Cependant, l’industrie et l’agriculture continuent de puiser dans les nappes phréatiques. On estime que 100 millions de mètres cubes sont pompés chaque année dans les sous-sols.
Culture
Livre. Dans City of Stars, l’auteure émiratie, Sala Galadari, plonge le lecteur au XVIIe siècle, à Najmia. C’est dans cette ville fictive du Moyen-Orient que l’on suit Ameera Hussain, jeune femme issue d’un milieu privilégié. Sa vie bascule lorsqu’elle apprend un secret de famille la plongeant dans la guerre qui fait rage de la ville voisine.
Le Chiffre
2727%. C’est la part du PIB que représente les activités liées au pétrole et aux hydrocarbures aux Émirats arabes unis. Conscients que la production des énergies fossiles pourraient subir un ralentissement de croissance dans les prochaines années, les Émiratis misent de plus en plus sur les services (commerce, tourisme et finance) qui s’élèvent à 40% du PIB.
