Les Incontournables
Deux archipels, deux destins. Si les Portugais ont réussi à s’imposer au Cap-Vert où reste encore une empreinte coloniale, les Bijagos ont toujours résisté aux Occidentaux. Faire un voyage au Cap-Vert et dans l’archipel des Bijagos, c’est découvrir deux cultures uniques, préservées grâce à leur position géographique, au milieu de l’Atlantique.
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L'Essentiel du Cap-Vert et des Bijagos
Au large des côtes africaines, en plein océan Atlantique, le Cap-Vert et l’archipel des Bijagos proposent deux idées distinctes du voyage . Quand le premier est recherché pour son aura multiculturelle et ses îles aux panoramas variés, le second attire pour son authenticité et les expériences qu’il propose, hors des sentiers battus.
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Explorez le Cap-Vert et les Bijagos
Les Incontournables du Cap-Vert et des Bijagos
Deux archipels, deux destins. Si les Portugais ont réussi à s’imposer au Cap-Vert où reste encore une empreinte coloniale, les Bijagos ont toujours résisté aux Occidentaux. Faire un voyage au Cap-Vert et dans l’archipel des Bijagos, c’est découvrir deux cultures uniques, préservées grâce à leur position géographique, au milieu de l’Atlantique.
S’aventurer sur l’île de Santiago - Cap-Vert
L’île de Santiago est un passage obligé lors d’un voyage au Cap-Vert. Elle abrite en effet la capitale de l’archipel, Praia, dont l’intérêt réside principalement dans l’animation de ses marchés. Pour découvrir la beauté de Santiago, il ne faut pas hésiter à s’aventurer au cœur de l’île. La campagne capverdienne se révèle alors dans toute son authenticité : champs cultivés, plantations de bananiers, élevages, pics rocheux… Les points de vue ne manquent pas, offrant de superbes panoramas. À l’ouest de Praia, Cidade Velha constitue un arrêt privilégié : il s’agit de la première ville bâtie par les colons européens au large des côtes de l’Afrique de l’Ouest. On y trouve notamment Nossa Senhora do Rosario, la plus vieille église coloniale au monde. Le centre historique de Cidade Velha est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2009.
Admirer les reliefs volcaniques de l’île de Fogo – Cap-Vert
Fogo fait partie des îles les plus au sud de l’archipel du Cap-Vert. Elle est aussi la plus élevée et abrite l’un des volcans les plus redoutables. Culminant à 2 829 mètres au cœur d’un immense parc national, le Pico de Fogo impose ses paysages lunaires à des kilomètres à la ronde. Coulées de lave, paysages caillouteux et plages de sable noir confèrent une aura toute particulière à cette île, où se dressent également quelques villages pittoresques. On retiendra notamment Mosteiros, qui produit le célèbre café de Fogo.
Profiter de Boa Vista – Cap-Vert
On la surnomme « l’île fantastique » ou « l’île aux dunes », mais Boa Vista signifie avant tout « belle vue ». Il faut dire qu’on y trouve une des plus belles plages au monde : Praia Santa Monica. Elle s’étend sur plusieurs centaines de mètres au sud-ouest de l’île et est un espace sauvage privilégié pour les oiseaux et les tortues. En bord de mer, les dunes de Chaves sont aussi réputées pour leur beauté atypique. Battues par les vents, les côtes représentent un paradis pour les kitesurfeurs, mais réservent aussi des moments de calme aux baigneurs et amateurs de snorkelling.
Faire une pause culturelle à Mindelo, São Vicente - Cap-Vert
L’île de São Vicente resta quasiment inhabitée jusqu’au XIXe siècle, lorsque les Portugais décidèrent d’y fonder la ville de Mindelo, dans une baie splendide. Ce port de commerce situé sur la route des Antilles et de l’Amérique prit rapidement de l’ampleur. Aujourd’hui, on y découvre avec plaisir les bâtiments coloniaux dont le palais du Gouverneur, les maisons colorées et surtout une culture omniprésente. Car Mindelo n’est autre que la ville natale de Cesária Évora. Elle a su préserver le souvenir de la célèbre chanteuse et continue d’organiser des festivals de musique et de théâtre chaque année.
Rencontrer le peuple Bijago - Bijagos
C’est un voyage que peu ont la chance d’expérimenter. À une vingtaine de kilomètres seulement des côtes de la Guinée Bissau, l’archipel des Bijagos déploie ses 88 îles dans une débauche de nature invraisemblable. Seules 23 de ces îles sont habitées par des tribus qui vivent en harmonie avec leur environnement depuis des millénaires. Parmi elles, les îles de Caravela et Carache, donnent l’impression aux voyageurs de se muer en véritables explorateurs. On les aborde en Zodiac, en débarquant sur d’immenses plages désertes. On s’enfonce ensuite dans la forêt et la mangrove qui dévoilent peu à peu des clairières où sont installées quelques huttes aux toits de palme. On se laisse guider dans ces villages aux traditions immuables où vit un peuple animiste. Certains territoires des Bijagos sont d’ailleurs interdits aux non-initiés…
Découvrir une faune exceptionnelle – Bijagos
Des plages de sable doré, des bras de mer s’enfonçant dans la mangrove, des étangs marécageux plantés d’herbes aquatiques… Le parc national Orango aux Bijagos, vise à préserver ces aires marines et leurs espèces menacées. Parmi elles, se trouve entre autre l’hippopotame marin, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans le monde. Le parc préserve aussi les raies et les requins de la pêche intensive et constitue en ce sens leur dernier sanctuaire en Afrique de l’Ouest, avec le parc national du Banc d’Arguin, en Mauritanie.
L'Essentiel du Cap-Vert et des Bijagos
Au large des côtes africaines, en plein océan Atlantique, le Cap-Vert et l’archipel des Bijagos proposent deux idées distinctes du voyage . Quand le premier est recherché pour son aura multiculturelle et ses îles aux panoramas variés, le second attire pour son authenticité et les expériences qu’il propose, hors des sentiers battus.
Insolite
C’est assez rare dans le monde pour le souligner : les Bijagos sont une société matrilinéaire, c’est-à-dire que les femmes « possèdent une autorité reconnue par tous dans l’organisation du travail, la gestion de l’économie, la prise de décisions et la loi, sans laisser de côté les hommes », comme le souligne l’anthropologue Anna Boyé. Il est également important de noter la liberté des femmes face au mariage. Elles choisissent leurs compagnons selon l’affection qu’elle leur portent et non selon les diktats familiaux ou claniques.
Lexique indispensable
Au Cap-Vert, la moitié de la population parle portugais, l’autre, le criolo ou créole capverdien. On retrouve les mêmes particularités aux Bijagos : le portugais est employé, mais le peuple Bijago perpétue son propre dialecte. Nous vous retranscrivons ici des mots de portugais.
Bonjour / bonsoir : Bom dia / Boa noite
Au revoir : Até logo
Bienvenue : Bem-vindo
Excusez-moi / s’il vous plaît : Desculpe / Por favor
Merci : Obrigado(a)
Oui / non : Sim / Não
Comment allez-vous ? : Como vai você?
Très bien, merci, et vous : Muito bem, obrigado e você?
Je m’appelle… : Eu me chamo...
Gourmandise
Au Cap-Vert, le plat typique est la katchoupa, ou cachupa, une sorte de soupe bien consistante. Elle se compose en effet de maïs pilé, de haricots blancs, de pommes de terre, de chou, de poulet, de porc, de lard, de saucisse, d’oignons, d’ail et de coriandre. Le tout cuit longuement dans un grand fait-tout. Une fois prêt, le plat se déguste en deux temps : on consomme d’abord la soupe puis les morceaux. Ceux-ci sont alors passés à la poêle avant d’être mangés. Dans les deux cas, on peut accompagner le plat de riz à la créole.
Mythes et légendes
Selon une légende transmise principalement à l’oral, Dieu aurait fait jaillir les dix îles du Cap-Vert de l’eau, après avoir créé le monde. Il aurait ainsi jeté quelques poignées de terre dans l’Atlantique, créant cet archipel isolé.
On en parle
Association d’intérêt général, Noé a pour mission de sauvegarder la biodiversité en France et à l’international. Elle œuvre entre autres pour la conservation de la biodiversité marine dans le parc national d’Orango, aux Bijagos. Son but est notamment d’étudier les effets des changements climatiques sur la biodiversité dans la région, de préserver les espèces locales et de mettre en place un réseau de surveillance communautaire contre la pêche illégale, tout en participant à un développement local et durable.
Culture
Livre. Rédigé en 1936 et publié en 1947, Chiquinho, de Baltasar Lopes da Silva est considéré comme le plus grand roman de la littérature cap-verdienne. C’est à la fois une ode à l’archipel, une revendication de la particularité culturelle du Cap-Vert et une critique des systèmes qui mènent à l’abandon de tout un peuple. Des problématiques universelles pour une œuvre qui a fait date.
Musique. Impossible d’évoquer le Cap-Vert sans parler de Cesária Évora, qui popularisa dans le monde entier la morna, musique caractérisée par ses complaintes empreintes de nostalgie, et classée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en décembre 2019. Cependant de nombreuses musiques coexistent dans des variations diverses : le zouk, la bossa nova, la cumbia, la rumba, la samba…
Le Chiffre
88Les Bijagos comptent 88 îles, dont 23 seulement sont habitées. L’archipel est reconnu Réserve de Biosphère par l’Unesco depuis avril 1996 car il abrite une très riche biodiversité. On estime ainsi que l’archipel reçoit environ un million d’oiseaux aquatiques par an. C’est aussi le site le plus important d’Afrique de l’ouest pour la ponte des tortues vertes. Selon l’Unesco, « des 8 espèces de tortues existantes dans le monde 5 fréquentent les plages de l'Archipel des Bijagós ».